La Constitution de la Ve République ne s’intéresse pas à l’avocat. Cependant, tout un chacun ayant droit à bénéficier d'un procès équitable, son rôle est indispensable à la réalisation du service public de la justice et à sa bonne administration. Dès lors, l’avocat ne devrait-il pas être "saisi" par la Constitution ? Mais une telle entreprise est-elle possible ? Est-elle envisageable ou même souhaitable ? Et que constitutionnaliser, le statut ou la mission de l’avocat ? Quels bénéfices alors tirer de l’inscription de l’avocat dans la Constitution ?
Partant de ce constat et pour répondre aux questions qui en découlent, Fabrice Hourquebie, Directeur du CERCCLE, et Caroline Laveissière, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Barreau de Bordeaux, ont souhaité organiser le colloque "L'avocat constitutionnalisé ? " qui s'est tenu le mercredi 26 au Pôle Juridique et Judiciaire de l'université de Bordeaux.
Ainsi, universitaires, professions judiciaires et politiques ont répondu présents pour apporter leur expertise, échanger avec le public venu nombreux en cette belle journée de juin et participer à cette réflexion d'actualité.
Parmi les temps forts du colloque, nous pouvons citer, entre autres, l'ouverture par Dean Lewis, le président de l'université de Bordeaux, les échanges passionnés - et passionnants - des tables rondes, les regards croisés entre professionnels et académiques, tout cela sous le regard attentif de Jean-Jacques Urvoas, ancien Garde des sceaux, qui nous a fait l'honneur de conclure cette journée.
Ce colloque ne s'arrête cependant pas là. Il sera suivi d'une publication d'une synthèse des travaux dans la collection Mercuriales, aux éditions Dialogues.